La cordillère des andes vue de la ruta 7

15) Chili con farniente, la cordillère dans l'autre sens

25 février
Journée de route ordinaire, nous avons fait 450 km sans une seule panne pour rejoindre Los Villos. Le paysage deviens moins désertique, il y à des cactus et des buissons, comme ceux qui traversent la piste en roulant dans les westerns, le vent est très présent aussi, pour preuve, ici, les chiliens ont mis des éoliennes par centaines.


Bref cela aurait du aller si il n'y avait pas des travaux sur cette route.....pendant plus de 150 km, ils aménagent la deux voies et quatre; mais ce serait trop facile de faire deux voies neuves puis de refaire les deux anciennes, ici on fait les quatre en même temps, et quand il n'y a que deux voies de libres c'est justement sur celles ci que l'on fait de l'alternatif; pas avec des feux, au talki, comme ça le gars attend de n'avoir plus personne pour changer de sens; cela nous permet d'admirer les deux voies opposées neuves mais sans rails alors que justement ils posent les rails de notre coté.



Nous mettrons donc 2h pour faire les 100 premiers km, dommage nous avions prévu un peu de farniente et plage à Los Villos, ce sera pour demain.

26 février
Pour le farniente et la lessive c'est mort, il fait frais et couvert, du coup on va attendre le séchage du linge jusque 15h, go to la Cordillère, on va pousser jusque la frontière argentine.



Une fois passé la route 5 et ses "payaje", on attaque la montée sur la route en béton au 17 épingles, 3150 m de dénivelé pour atteindre le tunnel machinchose de Jésus (tunel christo redentor de los andes).


 En fait, ça roule super, mais ya rien pour dormir, les villages et hôtels sont apparemment saisonniers, mais il n'y a plus de neige!


 Du coup on passe la frontière dans la foulée, ici les chiliens et les argentins sont ensemble, ça va vite, à peine 1h30.

Reste 55 bornes pour le premier village argentin, Uspallata, où nous trouvons hôtel, resto et dab vide.
Mais la route y menant est grandiose.


14) Le désert pacifique du Chili

22 février
Nous quittons Arica vers 10h après un bonne nuit de repos et une douche chaude, vivi, au chili y'a de l'eau chaude, mais les prix ont doublé!



La route est belle et en plus elle est belle, je veux dire le désert est magnifique, traversé par un route en parfait état.



300km plus loin, nous descendons sur Iquique, belle ville genre Nice, mais nous y arrivons par la route la surplombant d'au moins 500m, c'est extraordinaire.


Du coup, il est tôt nous prenons la route de la corniche, là aussi magnifique, pour trouver où faire étape, mais c'est le désert au bord de l’océan pacifique, il faut pousser jusque Tocopilla pour trouver un hôtel, et hop, encore 550km de fait, même si le vent est assez violent, nous en avons pris plein les yeux encore aujourd'hui.

23 février
Il est vrai que ça devient vite ennuyeux de rouler sans avoir de blem....donc ma brèle s'y met un peu en coupant l'alimentation électrique de temps en temps, mais surtout lorsque l'on est arrêtés sur le bord de route au soleil et en plein désert.


 Nous pensions à mon fusible général, mais non, nous finissons pas trouver une cosse défaillante qui justement relie ce fusible à la batterie. De son coté, mémère azul nous fait un truc extra ordinaire, son freinage avant devient bruyant et dangereux, style un TGV tremblant.



Mais on arrive à Taltal, on voit ça demain avant de partir, il faut profiter de l’hôtel au bord de la plage et du ''jardin de mariscas'' (plateau de fruit de mer) servi avec son vin blanc chilien.




24 février
Apres tidèj où une otarie passe en nous faisant coucou de la nageoire, je tente une baignade pacifique ou je vais essayer de la remplacer. Nous jetons un œil aux freins de la mémère azul, et nous nous apercevons qu'une plaquette a perdu carrément sa garniture, on a pas la btr pour ouvrir l’étrier, nous ferons ça dans un garage.


 Apres chargement nous nous mettons en quette d'un garage, comme d'hab, lapin demande aux flics, ils sont plus faciles à trouver! Le GPF marche bien (guidage par flics) lapin se met au travail, et remet les vieilles plaquettes pendant que je cherche de l'huile car l'azul en boit 1litre au 1000 km.


Hop c'est reparti pour des paysages style far ouest mais en plus grand, ça fait 4 jours que ça dure, tous les 200 bornes environ, une ville sort du sol avec verdure et pompe à essence.



Des trains aussi longs que le désert..

A la deuxième, donc 450 km plus loin, c'est Valenar, nous y faisons étape. Ici les hôtels sont pas top mais aussi cher qu'en France.


13) La Cordillère des Andes, première traversée

20 février
La chambre est glaciale, malgré les lits équipés de couvertures en laine de lama si lourdes qu'on se demande si le lama est pas encore dedans. Les voisins sont discrets et ne font presque pas de bruit en nous réveillant avant l'aube, aie la tête!!!! pourtant pas bu une goutte d'alcool hier soir, pas facile la vie à 4000m, des qu'on bouge la tête tourne, et le moindre effort demande un énergie et une concentration terrible.
Vue de la chambre
Avec de la volonté, nous descendons au tidèj, en fait un ness et du lait condensé, le jus d'orange style tang en supplément, sont pas forts en tidèj au Pérou. Heureusement les feuilles de coca aident à se mettre en route. Bref, après 1h de mécaniquage, nous partons à 8h vers Juliaca, juste avant le Titicaca, dans le but de descendre en altitude pour le soir.

La route est belle, nous traversons des plateaux plein de lamas, mais pas bonnets andins.

Nous roulons bien et arrivons à Juliaca, ville incompréhensible ou nous retrouvons même la joie des pistes défoncées et ce, en plein centre ville; 1h plus tard nous en sortons indemnes, sauf les poumons, les lois antipollution ne sont pas encore arrivées ici, et à 3800m, pas facile de respirer.


 Plus tard nous rejoignons Pumo au bord du Titicaca, ville elle aussi très vilaine ou tout a l'air commencé mais ne sera pas fini.



Le lac est trop grand pour entrer dans l'appareil photo!

Le lac est immense, nous montons immédiatement au sortir de Pumo
 
 Ici, pas de riviera, du coup on va un peu plus loin, nous trouvons un resto pas cher mais pas bon, décidément, on a pas bol aujourd'hui, le GPS nous guide droit sur une piste, mais nous n'avons plus le temps de jouer à celui qui casse le plus vite un truc sur sa mob, donc demi tour on prend un autre itinéraire, plus sur, il faut absolument descendre en altitude pour ce soir, la coca c'est pas bon, et on a vraiment du mal à plus de 4000 m.

 Nous roulons à travers un autre plateau face à un vent sévère et froid, mais c'est magnifique; plus tard, nous passons un col à 4570m, puis nous descendons, nous traversons des villages, mais rien pour dormir, on continue, mais le froid augmente et la nuit tombe vite, à 18h30.
Photo prise le lendemain matin, nous sommes arrivés de nuit.

Pas le choix, faut avancer en cherchant une opportunité, gelés et tremblants nous arrivons dans une sorte de hameau dont une espèce de bar restaurant, ou ils acceptent que nous posions nos lits entre deux tables; y'en a que deux en fait! La, nous mangeons du ragoût de lama, et des patates, arrosés de tisane de coca, un coup d'œil au GPS...pt'1 c'est pas vrai, 4610 mètres! Mais on a fait 544km dont la moitié en route de montagne. On se couche vite, il fait très froid dans la casbah sans chauffage, vers minuit des autochtones viennent livrer du poisson qu'il jettent à même le sol, je sors pour pisser, ma vessie donnant l'impression d'éclater, mais je reste debout, tremblant, pendant 10 mn, sans pisser, les résidants ont des couvertures de lama mais nous que nos duvets humides, où nous nous couchons avec les blousons . Bref, on dort pas grand chose.



21 février
A 4h30, tout le monde est debout, mais la, la tète est encore plus grosse qu'hier, on mache 2/3 feuilles en chargeant les mobs gelées et on part histoire de descendre vite.
Tout va mal, ma mémère pisse au moins 20cl d'huile au démarrage, puis plu rien.
La vue est magnifique, je la montre à Alain qui me dit: "dommage qu'il y ait du brouillard", sauf qu'il n'y en a pas!
Bref il faut vite descendre en altitude, les organismes comme les mobs ne supportent plus. 



Nous descendons vite sur Moquegua, avalant les 85 km en 2h à peine, la il fait chaud et beau, nous y prenons un jus d'ananas frais équivalant a un tidèj complet, il est 9h et nous partons pour Tacna,


  Tacna est une ville en plein désert mais très belle et entretenue, avec le premier bon resto du Pérou, enfin, l'autre c’était à la frontière du Brésil, faut peut être voyager au Pérou qu'au bord des frontières, pour les restos, parce que sinon, les paysages sont à tomber.


Tacna est à 26 km du chili, on attaque les frontières vaillamment, durant 3h, ils ont même scannés tous nos sacs, et en même temps nous prenons deux heures de décalage en plus, résultat, on entre au Chili à 19h, juste le temps se rejoindre Arica et trouver un hôtel.


Vous la reconnaissez celle-ci?
Notre premier couché de soleil sur le Pacifique.